[Rock indé]

Entre minimalisme poétique et moments plus électriques, tirant vers le post-rock aux influences de la grande Patti Smith, Laetitia Shériff confirme elle aussi sa place dans le paysage rock contemporain. Un rock pétri de conscience, une forme de spiritualité. Cela fait plus de 10 ans que la chanteuse/bassiste a su laisser son empreinte indélébile sur une poignée de disques exigeants, sous son nom ou bien sous un autre (Trunks), mais également dans des B.O. de documentaires, cinéma, théâtre ou spectacles de danse. Elle sort son 4e album solo « Stillness » qui parle du besoin de se retrouver, comme un éternel combat. Car en ces temps troublés, tout nous éloigne de nous-même et tout nous disperse. « Stillness » est une recherche de calme et de sérénité, et aussi un cri de révolte contre tous les conditionnements, contre l'oubli et la passivité, qui sont les formes de l'abandon de soi. 

[Electro introspective - Folk transe]

De l’obscurité émane une voix provenant des entrailles d’une montagne, elle est lente et chaude comme du sang épais. C’est le timbre sibyllin de Rouge Minnesota qui retrace ses rancoeurs, soutenue par une guitare fiévreuse répétitive et des nappes de synthé basse cérémonielles. Des accès de rage amère entrecoupés d’accalmies, les oreilles indiscrètes sont ballottées entre ses états d’âme. Rouge nous balade au bout de son fil, entre retenue et exaltation, à la fois prêtresse avisée et louve blessée déchiquetant la peau et les os. Pourtant, elle ne suscite ni peur ni crainte car sa musique est contemplative, elle enlace et transporte.