En interview : Lola Sauvageot

Première partie de Las Robertas le 07 février
©Gabriel Sauvageot

Ouest Track Radio a rencontré la Havraise Lola Sauvageot, qui jouera au Tetris en première partie de Las Robertas le 7 février.
L'autrice, compositrice et interprète nous parle de son processus créatif, de la signification de ses chansons ou encore de ses influences.

Retrouvez l'interview dans son intégralité avec des extraits musicaux sur ouest-track.com !

OTR : Aujourd’hui tu sors un titre, on va en parler mais avant je voulais parler de tes origines, tu viens de Paris et maintenant tu habites au Havre : est-ce que Le Havre a trouvé sa place dans ton identité artistique au point que tu te sentes plus Havraise de cœur qu’autre chose ?

Ouais carrément, avant de venir au Havre j’habitais à Strasbourg donc hyper loin de la mer. Et c’est marrant parce qu’à l'époque quand j’écrivais mes chansons, la mer revenait toujours dans mes textes. Depuis que j'habite au Havre, je sens que je suis un peu à mon endroit, près de la mer. Et maintenant oui, je me sens Havraise de cœur. 

OTR : D'ailleurs, tu as un titre qui s’appelle "La Vague", tu l’as écrit à Strasbourg ?

Oui je l’ai écrit à cette période de ma vie quand je vivais dans l’Est. Et puis j'ai atterri au Havre, je pense que la mer m'appelait !

OTR : Ta musique est très personnelle, un peu entre pop et rock, si tu devais décrire ton univers en une image ou une sensation ce serait quoi ? Plutôt la mer ou autre chose ?

Plutôt une mer agitée, (...) si c’est une mer. Le problème, c'est que je suis très divisée entre la mer et la montagne en termes de paysage. Ce truc de la vague, c'est aussi une image des montagnes, cette espèce de vague ce truc qui bouge très lentement, il y a un lien. (...) Donc ce serait plutôt la nature en général.

OTR : Tes morceaux dégagent une énergie singulière, entre mélodie envoutante et émotion à fleur de peau, qu’est-ce qui te pousse à composer et d’où vient cette urgence créative ?

Déjà je sais que quand je ne fais pas de musique et que j’écris pas je vais pas très bien. Pour moi c’est un peu une façon de sortir les choses de la meilleure façon qui soit, en tout cas ça me permet de me décharger.

En fait, depuis que je suis petite j'écris des chansons, donc je pense qu’il y a quelque chose d’automatique qui s’est créé (...). Il y a une urgence quand ça va pas fort, j’écris rarement de la musique quand je vais très bien (...). En général après avoir écrit ça va beaucoup mieux. Ouais, je pense que c’est une thérapie quoi !

OTR : Tu as commencé à écrire jeune, est-ce que tu te souviens de tes influences ? Qu'est-ce que tu écoutais ?

Alors j'ai des influences hyper éclectiques (...) Déjà je voulais être rappeuse quand j’étais à l’école primaire, j’étais trop fan de Diam’s, mais j’étais aussi hyper fan de Avril Lavigne, de Nirvana (...). Mais je me suis plutôt retrouvée musicalement dans la folk, quand j’ai découvert Bob Dylan, la folk américaine des années 60. Là je me suis trouvé une filiation qui m'a suivi.

OTR : Tu es auteure, compositrice, interprète, comment est-ce que tu travailles à l'écriture de tes textes ? Est-ce que c'est toujours un processus instinctif ou est-ce que c'est plutôt construit ?

C’est les deux, il y a plusieurs jets dans l’écriture des textes. Au départ c’est assez automatique, il y a un déversement de mots, de phrases, ensuite je vais beaucoup retravailler mes textes en les disant à l’oral parce que parfois ça sonne pas bien. Surtout quand après je trouve des mélodies et des accords à la guitare, je me rend compte que c’est inchantable ce que j’ai écris. Donc il y a beaucoup de recomposition, de changement de structure, de mots (...) "La Vague" par exemple est un morceau que j’ai écrit et qui est sorti immédiatement (...) mais il y a d’autres morceaux qui demandent d’être retravaillé. 

OTR : En 2024 l'année dernière il y a eu une récompense de NORMA, Start & Go, qu'est-ce que ça t'a apporté ?

C’était génial parce que ça nous a permis de terminer l'EP, de financer tout le mix et le mastering, un bout de l'enregistrement. L’EP va sortir en avril, il s’appelle "L’animale", (...) c’est mes premières chansons que j’ai écrit en français, avec lesquelles je me sens à l’aise (...). C’est le premier objet de musique que je sors de manière professionnelle, hyper bien entourée. On est allé au bout de tous les morceaux. Ça a pris 3 ans de travail (...).
 
Pour l’instant j’en parle pas trop. Je pense que je serais plus à l’aise d’en parler quand tout sera sorti et que j’aurais l’objet sous les yeux. Pour l’instant c’est un morceau par un morceau. On sort les morceaux chacun leur tour pour avoir l’opportunité de plus en parler. Parce que chaque morceau pour moi est important, qui est un petit monde en lui même.

Extrait de l'interview du 30 janvier 2025, dans les studios de Ouest Track. Pour écouter la suite : ouest-track.com 

Voir aussi